Retour sur... "Entre héroïsme et conte de fée"

Publié le par LE VIVAT

Samedi dernier, nous avons eu le plaisir de faire découvrir au public le monde de Julie Nioche, à l'occasion d'une carte blanche qui lui était offerte, ainsi intitulée : "Entre héroïsme et conte de fée"...

 

Voici l'article paru sur cet accueil dans les colonnes de la Voix du Nord :

 

Julie Nioche, 34 ans, danseuse et chorégraphe, est intermittente du spectacle et ostéopathe. Avec elle nous avons fait le point de sa résidence au Vivat durant ces trois dernières années.

Nous avons fait connaissance avec Julie Nioche lors de Vivat la danse ! le 2 février 2008. Elle attendait parmi le public sur les gradins installés à l'église Saint-Vaast, lieu de spectacle d'un soir, le moment d'entrer en scène.

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photo Virginie Mira
C'était H2O-NaCl-CaCO3, une scénographie impressionnante de grosses formes blanches qui se gonflaient. Julie dansait accompagnée d'Alexandre Meyer à la guitare électrique. Frêle petite forme au milieu de ces mastodontes d'air, elle était émouvante et fluide.
Mardi, dans la grande loge du Vivat, elle évoquait ces trois ans de partenariat avec la salle armentiéroise. "J'ai travaillé la création suivante", précise-t-elle simplement. Et même deux créations : Matter, né en février 2009 , très poétique, avec des costumes en papier taillés sur la danseuse et tout un jeu d'eau, pour Vivat la danse ! et Nos solitudes, sa dernière pièce, présentée le 28 janvier 2010.
matternossolitudes.jpgphotos A.I.M.E.
Avec des poids et contrepoids, Julie évolue dans l'espace à la force des appuis. Le dispositif est impressionnant et là encore cette jeune femme semble aux prises avec beaucoup plus grand et plus fort qu'elle. "Je pars d'abord de la scénographie, la danse naît de ces contraintes",  précise Julie qui travaille avec Virginie Mira, scénographe.  
Pour sa prochaine pièce, Voleuse, c'est Virginie qui a eu l'idée. 
> Une résidence, pour un artiste, c'est la chance de disposer "d'un lieu, d'une équipe et de ses réflexions, de pouvoir rechercher d'autres partenaires pour financer les créations, de travailler sur le long terme, d'avoir une assise. Ça permet de construire son projet artistique sur plusieurs années parce toujours changer ça use. Ça apporte des moyens financiers, humains et techniques". 
> Une résidence, c'est aussi animer des stages. Les "Sisyphes" s'en souviennent. Le groupe armentiérois a travaillé une chorégraphie de sauts sur la musique des Doors, issue du solo de Julie en 2003. "Je les ai démultipliés", sourit-elle. En septembre, pour les portes ouvertes du Vivat, ils étaient une centaine sur la grand-place, des groupes de Sisyphes d'un peu partout en France à s'être rassemblés. Tous étaient heureux de réaliser cette performance. Et Julie les regardait, attentive, un peu étonnée de ce qu'était devenu son bébé.
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Les Sisyphes lors de la journée "Portes ouvertes" en septembre 2010

Julie est danseuse de formation. Elle a été formée au conservatoire Marius Petipa puis au conservatoire de danse et de musique de Paris avant de danser pour Odile Duboc, Meg Stuart, Hervé Robbe, Alain Buffart, entre autres, avant d'aborder la création et une formation d'ostéopathe en 2000. "J'avais envie d'élargir mes outils, les savoirs du corps sont difficilement transmissibles", remarque-t-elle. "Infiltrer les connaissances de la danse dans d'autres milieux dont celui du soin" lui plaît bien. C'est ainsi qu'elle crée en 2007 l'association A.I.M.E. (Association d'individus en mouvements engagés) qui propose une formation continue à Paris VIII. Chaque année, elle a dispensé un stage de « techniques du corps et monde du soin ».

 

> La résidence est l'opportunité de rencontrer d'autres artistes. Avec Christophe Huysman, elle a créé Contes Tordus qui sera présenté au festival d'Avignon dans le cadre de "Sujets à vif ". Une étape de création en sera présentée au Vivat ce soir.


Si Julie Nioche part pour une autre résidence au Cenquatre à Paris et au Forum du Blanc-Mesnil, on la reverra encore au Vivat... 

Catherine Quetelard 

 

AU PROGRAMME de soirée, il y avait aussi :
« Espace sensible » Gabrielle Mallet, kinésithérapeute et ostéopathe, accompagne Julie Nioche depuis les débuts de A.I.M.E. Elle proposait dans le salon d'honneur de la mairie une plongée ludique et originale au coeur de nos sensations.

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« La Pause » Virginie Mira s'est formée en tant qu'architecte à Paris, Barcelone et Buenos Aires. Elle aime s'engager dans des aventures "scéno-chorégraphiques" qui intègrent le mouvement comme une donnée constitutive du projet spatial. Pour cette carte blanche, elle proposait un intervalle de rêverie menant à l'Eglise Saint-Vaast.

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« Chennai, 04/07 » Compositeur et interprète (guitare, table guitare, daxophone), Alexandre Meyer accompagne la plupart des spectacles de Julie Nioche. Il proposait ce soir là la tendresse d'un environnement sonore à l'image d'une performance filmée de Julie Nioche.

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« For the Birds » Sir Alice, auteur, compositeur et interprète reconnue dans le domaine de l'art contemporain comme performeuse mêlant chant, guitare, vidéos et photos, interprétait à l'église Saint-Vaast quelques-unes de ses dernières compositions.

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En permanence dans le hall : « Acqua alta » &« Vasterival » de Laure Delamotte-Legrand, vidéos. Acqua alta est un road movie qui va à la rencontre de trois chorégraphes, Julie Nioche, Pierre Droulers et Mustafa Kaplan

 

 Découvrez quelques photos de la soirée ici

 

 

Publié dans Infos pratiques

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