Rencontre avec Rachid Bouali, à propos d'En fer et en os

Habitué des planches du Vivat et de la région, le comédien Rachid Bouali présente En fer et en os ce soir au Vivat. Cette histoire d'un chevalier qui a peur de quitter son armure est sa première création plutôt orientée jeune public, à voir en famille donc (les places sont à 7€ pour tout le monde). Christine Mathoret, de l'équipe du Vivat, avait recueilli ses propos pour notre trimestriel.

Pourquoi t’intéresses-tu aux peurs des enfants ?

Parce que c’est de la peur que naît le repli sur soi, le rejet de l’autre. Et c’est peut-être la racine du racisme. Le racisme n’est-il pas, en quelque sorte, la peur de perdre sa place ou une part de son identité ? Les enfants ont une grande ouverture d’esprit. Nous pouvons facilement aborder ce sujet avec eux à travers ce parcours initiatique.

Pour En fer et en os, tu as tout fait : tu as écrit le texte, tu as réalisé la mise en scène et tu l’interprètes. Qu’est-ce qui a été le plus compliqué ?

L’écriture du conte. J’ai réalisé un gros travail de documentation, notamment sur la symbolique : celle de la forêt, de l’armure. Il y a aussi un personnage très important dans l’histoire : un oiseau. J’ai beaucoup réfléchi sur ce personnage. Il fallait qu’il puisse être assez naïf pour amener le chevalier à trouver lui-même ses réponses.

Qui t’a accompagné dans cette création ?

Comme j’ai pas mal travaillé seul, l’œil extérieur était primordial ! Denis Bonnetier a apporté une aide essentielle au projet, autant à la scénographie qu’à la mise en mouvement du texte. Il a travaillé en collaboration avec Pascal Lesage qui a créé les lumières. Tous deux ont su donner un caractère pictural très fort au spectacle. Et la musique composée par Olivier Martin prend parfois le relais du conteur. Enfin, c’est également le spectateur qui m’accompagne ! Il devient actif, c’est par exemple à lui d’imaginer l’armure scintillante.

Penses-tu que l’internet facilite les rencontres avec l’autre ?

Oui, à condition que ce soit un moyen de se rencontrer et pas une fin en soi. Tout dépend de comment chacun utilise internet. Je vois et côtoie tellement d’enfants vifs et intelligents que je crois qu’au-delà d’internet, ils comprennent que c’est l’humain qui prime.

A ce soir 19:30 au Vivat ! Infos et réservations au 03.20.77.18.77